L'hippocrépide en ombelle : pas plus haut que Liège
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Ceux qui n’iront pas plus au nord…

 
Chaleur, lumière, sécheresse, calcaire… voilà les conditions très particulières dans lesquelles vivent les plantes et animaux des pelouses calcaires et pelouses sur rochers. Ces conditions se rencontrent abondamment plus au sud, et notamment dans le bassin méditerranéen… Bien que le Mont Ventoux et les champs de lavande puissent sembler lointains, pelouses et rochers calcaires sont comme de petits lopins de Provence « égarés » dans nos contrées…

Par contre, au nord de la zone d’action du projet LIFE Hélianthème, on ne retrouve plus une telle combinaison d’éléments. C’est ce qui explique pourquoi un grand nombre d’espèces s’y trouve à la limite septentrionale de leur répartition. Plus au nord, elles ne trouvent simplement plus les conditions nécessaires à leur développement.

Stop à l’entrée de Liège !

L'argus bleu nacré - Quentin Smits
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Certaines espèces n’atteignent même pas la partie nord de la zone d’action du projet LIFE. C’est le cas, par exemple, de l’Hippocrépide en ombelle, une plante de la famille du Haricot, typique des pelouses calcaires les plus sèches. Dans la zone de projet, cette espèce ne dépasse par la ville de Liège : Flémalle dans la vallée de la Meuse et Chaudfontaine dans le bassin de l’Ourthe constituent des limites vers le nord pour cette fleur… et aussi, logiquement, pour l’Argus bleu nacré, un papillon dont la chenille est strictement dépendante de cette plante pour son développement.

D’autres parviennent jusque Maastricht, comme le Lézard des murailles. Ce reptile est un habitant typique des rochers bien exposés.

Une responsabilité toute particulière

Le Lézard des murailles
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Impossible de dresser ici la liste de tous les invertébrés et de toutes les plantes qui ne se retrouvent plus au nord de la zone d’action du projet LIFE Hélianthème… Notre responsabilité pour la conservation de ces espèces est importante. Soumise à des conditions différentes qu’au centre de son aire de répartition, une espèce peut développer un profil génétique particulier dans les populations situées en périphérie. Cette diversité génétique est un atout pour la survie de l’espèce dans son ensemble.

Par ailleurs, dans le contexte du réchauffement climatique, il est possible que ces animaux et ces plantes à caractère méditerranéen soient « poussés » vers le nord et donc vers la zone d’action du projet LIFE Hélianthème. Restaurer des conditions d’accueil optimales pour toutes ces espèces, voilà donc bien l’objectif du projet LIFE Hélianthème.

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