Huy et les vallées de la Solières, du Hoyoux et du Triffoy

Rocher calcaire à Modave
Rocher calcaire à Modave

Le hoyoux...

Le Hoyoux est réputée être la rivière la plus rapide de Wallonie. Elle a creusé son chemin dans le calcaire, laissant sur son parcours des pentes abruptes aux rochers imposants et aux terrasses couvertes de pelouses.

Nous pouvons épingler deux sites importants sur le cours principal du Hoyoux. En amont de Pont de Bonne, s’étend la vaste réserve naturelle de Modave. Elle se localise autour du domaine du château des comtes de Marchin. Le site est propriété de Vivaqua (ancienne C.I.B.E.), une importante société de production d’eau potable, et est géré en collaboration avec Natagora. On y trouve quelques beaux lambeaux de pelouses sèches et des zones rocheuses bien exposées. De vieilles photos montrent très bien que, au début du 20e siècle, l’ensemble des coteaux y était quasi totalement dénudé.

L’Oppidum est un autre site surplombant le petit village de Pont-de-Bonne. A l’initiative de la commune de Modave, il a été mis en valeur tant sur le plan naturaliste qu’historique. Il s’agit en effet d’un lieu où était établi un camp romain. Des pelouses calcaires s’étendent sur le plateau alors que, surplombant le Hoyoux, de très beaux rochers accueillent une végétation particulière. Le site offre, en outre, l’un ou l’autre très beaux points de vue sur la vallée.

... et ses affluents

La butte de la réserve du Triffoy à Marchin, remise en lumière dans le cadre du LIFE
plateau calcaire dans la réserve domaniale du Thier de la Croix
plateau calcaire dans la réserve domaniale du Thier de la Croix

Les affluents du Hoyoux dans cette région découvrent également des paysages assez pittoresques. Le vallon du Triffoy accueille plusieurs pelouses calcaires, souvent installées sur les assises d’anciennes exploitations de la pierre. C’est le cas, notamment, de la réserve naturelle Natagora du Triffoy (également propriété de Vivaqua) et de l’ancienne carrière de Statte.

Plus en amont, la Bonne a entaillé la roche calcaire, laissant un plateau et de beaux rochers escarpés. Afin de préserver ce milieu tant sur le plan paysager que biologique, une réserve naturelle domaniale y a été créée au début des années 2000, le Thier de la Croix.

Laissons-nous descendre sur le Hoyoux pour gagner la vallée de la Meuse. Ici aussi, l’exploitation passée de la pierre a laissé de formidables opportunités pour la nature qui a su mettre chaque recoin à profit. Tout d’abord, on sera surpris par les imposantes dalles rocheuses du site de Corphalie, sur la rive gauche de la Meuse à proximité de la centrale nucléaire de Tihange. Ces rochers exposés plein sud présentent un grand intérêt pour les espèces dites rupicoles (liées aux rochers). Par ailleurs, c’est ici que le buis atteint la limite nord de son aire de répartition.

La Solière

Ensuite, remontons la Meuse et engouffrons-nous dans l’étroite vallée de la Solières, en amont de Huy. L’ancienne carrière de Lovegnée-Bosquet y est classée en réserve naturelle domaniale. Ce vaste site de plusieurs dizaines d’hectares peut s’enorgueillir de ses belles falaises. Des pelouses calcaires se sont développées avec, çà et là, quelques espèces d’orchidées.

Les pelouses développées sur les fonds de la carrière de Lovegnée-Bosquet, désormais gérées par un troupeau de moutons roux-ardennais.

Les sites Natura 2000 concernés :

  • BE33010 : Vallées du Hoyoux et du Triffoy
  • BE33012 : Vallée de la Meuse à Huy et vallon de la Solières

Pour visiter la zone :

Plusieurs itinéraires de ballades peuvent être empruntés, comme par exemple un sentier de grande randonnée (le GR 576 : le tour du Condroz liégeois).

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